Survivalisme : comment survivre avec un minimum d’équipements ?
Le survivalisme est un mouvement qui consiste à se préparer à faire face à des situations de crise, qu’elles soient d’origine naturelle, humaine ou technologique. Les survivalistes cherchent à acquérir des compétences, des connaissances et du matériel qui leur permettront de survivre en autonomie, en cas de rupture des services essentiels ou de menace pour leur sécurité.
Mais que faire si l’on se retrouve dans une situation de survie sans avoir accès à son équipement habituel ? Comment survivre avec un minimum de ressources, en utilisant ce que l’on trouve dans la nature ou dans son environnement immédiat ? Quelles sont les techniques de survie indispensables à connaître et à maîtriser ?
Dans cet article, nous allons vous présenter cinq techniques de survie essentielles qui vous aideront à faire face à n’importe quelle situation de survie avec un minimum d’équipements. Ces techniques sont basées sur la règle des 3, qui stipule qu’un être humain ne peut pas survivre plus de :
- 3 minutes sans respirer
- 3 heures sans se protéger du froid ou de la chaleur
- 3 jours sans boire
- 3 semaines sans manger
Technique n°1 : Trouver et purifier de l’eau
L’eau est la première priorité en situation de survie, car le corps humain est composé à 60% d’eau et perd environ 2 litres d’eau par jour par la transpiration, la respiration et l’élimination. Sans eau, le corps se déshydrate rapidement, ce qui entraîne des symptômes comme la fatigue, la faiblesse, les maux de tête, les vertiges, la confusion et la perte de conscience.
Pour trouver de l’eau en situation de survie, il faut observer son environnement et chercher des indices comme :
- Les cours d’eau (rivières, ruisseaux, lacs…)
- Les points bas du terrain (vallées, creux…)
- Les zones humides (marais, tourbières…)
- Les végétaux (plantes grasses, lianes, feuilles…)
- Les traces d’animaux (empreintes, excréments…)
Il faut éviter de consommer l’eau salée (mer, océan), l’eau stagnante (flaques, mares) ou l’eau trouble (boueuse, chargée en particules). Il faut également se méfier de l’eau qui semble propre mais qui peut être contaminée par des bactéries, des virus ou des parasites.
Pour purifier l’eau en situation de survie, il existe plusieurs méthodes :
- L’ébullition : c’est la méthode la plus simple et la plus efficace. Il suffit de porter l’eau à ébullition pendant au moins une minute pour tuer la plupart des micro-organismes pathogènes. Il faut ensuite laisser refroidir l’eau avant de la consommer.
- La filtration : c’est la méthode qui permet d’éliminer les particules solides présentes dans l’eau. Il faut utiliser un filtre improvisé avec un tissu propre (foulard, chaussette…), du sable, du charbon de bois ou des pierres. Il faut verser l’eau dans le filtre et récupérer l’eau filtrée dans un récipient. Il faut ensuite bouillir l’eau filtrée pour la rendre potable.
- La pasteurisation : c’est la méthode qui consiste à chauffer l’eau à une température inférieure à l’ébullition mais suffisante pour détruire les micro-organismes pathogènes. Il faut utiliser un thermomètre ou un indicateur visuel comme une paille ou une plume qui flotte à la surface de l’eau. Il faut chauffer l’eau jusqu’à ce que l’indicateur monte ou que des petites bulles apparaissent au fond du récipient. Il faut maintenir cette température pendant au moins 15 minutes puis laisser refroidir l’eau avant de la consommer.
- La désinfection : c’est la méthode qui consiste à ajouter un agent désinfectant dans l’eau pour tuer les micro-organismes pathogènes. Il faut utiliser un produit chimique comme l’eau de Javel (2 gouttes par litre d’eau), les comprimés de purification d’eau (suivre les instructions du fabricant) ou le permanganate de potassium (une pincée par litre d’eau). Il faut mélanger le produit avec l’eau et attendre au moins 30 minutes avant de la consommer.
Anecdote rigolote : saviez-vous que vous pouvez utiliser votre urine pour purifier votre eau ? En effet, si vous n’avez pas d’autre source d’eau disponible, vous pouvez filtrer votre urine avec un tissu propre pour enlever les impuretés solides. Ensuite, vous pouvez faire bouillir votre urine filtrée pour en éliminer les bactéries et les virus. Vous obtiendrez ainsi une eau potable mais pas très agréable au goût. Attention toutefois à ne pas boire votre urine directement sans la purifier au préalable, car elle contient des déchets toxiques pour votre organisme.
Technique n°2 : Construire un abri
L’abri est la deuxième priorité en situation de survie, car il permet de se protéger du froid ou de la chaleur, du vent ou de la pluie, des insectes ou des animaux. Un bon abri doit être isolant, imperméable et ventilé.
Pour construire un abri en situation de survie, il faut utiliser les matériaux disponibles dans son environnement et adapter son abri au climat et au terrain. Il existe plusieurs types d’abris :
- L’abri naturel : c’est l’abri le plus facile à trouver et à utiliser. Il s’agit d’un endroit déjà existant dans la nature qui offre une protection contre les éléments. Par exemple : une grotte, une cavité rocheuse, un tronc creux, un tas de feuilles…
- L’abri artificiel : c’est l’abri que l’on construit soi-même avec les matériaux que l’on trouve dans son environnement. Par exemple : une cabane en bois, une hutte en branchages, une tente en toile…
- L’abri improvisé : c’est l’abri que l’on fabrique avec les objets que l’on a sur soi ou que l’on récupère dans son environnement. Par exemple : une bâche en plastique tendue entre deux arbres, un sac de couchage recouvert de feuilles, une voiture abandonnée…
Anecdote rigolote : saviez-vous que vous pouvez utiliser votre parapluie comme abri ? En effet, si vous n’avez pas d’autre moyen de vous protéger de la pluie ou du soleil, vous pouvez planter votre parapluie dans le sol et vous mettre dessous. Vous pouvez également attacher votre parapluie à une branche d’arbre pour créer un toit. Vous pouvez même utiliser votre parapluie comme un sac pour transporter des objets ou des aliments. Un parapluie peut donc être un outil multifonction en situation de survie.
Technique n°3 : Faire du feu
Le feu est un élément indispensable en situation de survie, car il offre de nombreux avantages. Avec le feu, vous pouvez :
- Vous réchauffer et éviter l’hypothermie
- Faire cuire votre nourriture et la rendre plus digeste
- Purifier votre eau en la faisant bouillir
- Éloigner les insectes et les animaux sauvages
- Envoyer des signaux de détresse
- Fabriquer des outils ou des armes
- Éclairer votre campement la nuit
- Améliorer votre moral et votre confiance
Pour faire du feu en situation de survie, il faut disposer d’un outil capable de produire des étincelles ou des flammes, ainsi que de trois types de combustibles : l’amadou, le petit bois et le gros bois.
L’amadou est le matériau qui s’enflamme le plus facilement avec une étincelle. Il peut s’agir de :
- Coton
- Papier
- Laine d’acier
- Champignons séchés
- Écorce de bouleau
- Résine de pin
Le petit bois est le matériau qui permet de faire grandir le feu. Il peut s’agir de :
- Brindilles
- Branchettes
- Paille
- Herbe sèche
- Feuilles mortes
Le gros bois est le matériau qui permet de maintenir le feu. Il peut s’agir de :
- Bûches
- Branches
- Morceaux de bois
Il faut choisir du bois sec et non résineux, qui brûle mieux et produit moins de fumée.
Pour allumer le feu, il faut disposer les combustibles en forme de tipi ou de pyramide, en laissant un espace au centre pour y placer l’amadou. Il faut ensuite produire une étincelle ou une flamme sur l’amadou et souffler doucement pour attiser le feu. Il faut ensuite ajouter progressivement du petit bois puis du gros bois pour alimenter le feu.
Il existe plusieurs outils pour faire du feu en situation de survie :
- Le briquet ou le zippo : ce sont les outils les plus simples et les plus pratiques pour faire du feu. Il suffit de tourner la molette ou d’ouvrir le capot pour créer une flamme. Ces outils sont efficaces mais ont une durée de vie limitée et peuvent tomber en panne ou s’humidifier.
- Les allumettes : ce sont les outils les plus courants pour faire du feu. Il suffit de frotter la tête contre le grattoir pour créer une flamme. Ces outils sont faciles à utiliser mais ne résistent pas au vent ni à l’humidité. Il faut donc les conserver dans un endroit sec et étanche.
- La pierre à feu ou firesteel : c’est l’outil le plus fiable et le plus durable pour faire du feu. Il s’agit d’une tige métallique qui produit des étincelles quand on la frotte avec un grattoir ou un couteau. Ces outils sont robustes et fonctionnent par tous les temps, mais demandent un peu d’habileté et un bon amadou pour allumer le feu.
- Le briquet préhistorique : c’est l’outil le plus rudimentaire pour faire du feu. Il s’agit d’un morceau de silex et d’un morceau de marcassite ou de pyrite, deux minéraux qui produisent des étincelles quand on les percute l’un contre l’autre. Ces outils sont naturels et écologiques, mais nécessitent beaucoup de patience et un amadou très inflammable pour allumer le feu.
- La loupe ou la lentille : c’est l’outil le plus ingénieux pour faire du feu. Il s’agit d’un objet transparent qui concentre les rayons du soleil en un point focal très chaud. Il peut s’agir d’une loupe, d’une lentille de lunettes, d’un morceau de plastique ou même d’un préservatif rempli d’eau. Ces outils sont discrets et ne s’usent pas, mais dépendent de la présence du soleil et demandent un amadou très sec pour allumer le feu.
Anecdote rigolote : saviez-vous que le feu a été découvert par hasard par nos ancêtres préhistoriques ? En effet, il y a environ 1,5 million d’années, des hommes ont trouvé des morceaux de bois carbonisés après un orage. En les frottant entre eux, ils ont réussi à créer des étincelles et à allumer le feu. Depuis, le feu est devenu un élément indispensable à la survie et à l’évolution de l’humanité.
2 commentaires
Benjamin Suc
Un excellent article qui aborde de manière claire et concise les compétences de survie essentielles. De plus, les astuces amusantes et inattendues, comme l’utilisation d’un parapluie comme abri, ajoutent une touche d’originalité à l’article.
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